Des passerelles
de papier et de pixels
entre photographie et écriture…
Une filiation sinueuse mais obstinée. Reprenant le flambeau du site Berluette (écritures visuelles), lui-même dernier rejeton numérique des Editions Brocéliande qui, depuis les brumes de Montreuil, se firent connaître à la fin du siècle dernier pour leurs Petits Plis (collection modeste mais vibrante de livres à tous points de vue hors format), Image Latente fut d’abord une galerie web collective consacrée aux expérimentations du côté de la narration photographique.
« Des visages, des figures, des séquences avec ou sans paroles… une serial-galerie dédiée aux écritures photographiques multiples » fut son credo. De 2005 à 2007, quelques dizaines d’auteurs, d’œil ou de plume, français ou étrangers y furent publiés (Alexandra d’Orléans, Angelle, Anne Arden Mc Donald, Aureza, Christopher John Ball, Hervé Baudat, Theo Berends, Cyril Berthault-Jacquier, Carol Planque, François Chaffin, Philippe Clerc, Lilya Corneli, François Delebecque, Gardabelle, Ao Gunji, Insousciance, Mylene Koziel, Yves Marchand, Milady Renoir, Montov, Yves Noir, Jerôme Olivier, Laurent Orseau, J-C Polien, Danielle Robert-Guédon, J-S Rossbach, Jérôme Sevrette, Tominari Tetsu, Sophie Thouvenin… et enfin Ernesto Timor soi-même, agitateur du tout).
Aujourd’hui, Image Latente revient. Basée à Lyon. Recentrée sur le projet éditorial… oui vous avez bien lu, il s’agit de produire des livres ! D’abord des vrais, avec des pages à tourner et du papier à sentir. On verra plus tard pour les livres numériques, s’il faut en passer par là…
C’est une phase d’expérimentation prudente : le cadre est associatif, le business plan reste un terme étranger, les rêves de profit sont inconnus à cette adresse. Le rêve, puisqu’il s’agit toujours un peu de ça, est plutôt de publier des ouvrages exigeants et soignés en termes de fabrication, novateurs quand soufflera le vent de l’inspiration, jetant des passerelles entre l’écrit et la photographie (cette lubie est tenace). Des démarches sincères, fortes, originales, en grande indifférence aux modes et aux postures. Avec des choses à dire, mais aussi un penchant pour le silence et le sensible. Documentaire ou fiction, cette frontière-là ne nous concerne pas.
Nous tentons des diffusions à géométrie variable, selon le public que chaque ouvrage ambitionne de toucher, en plus d’une pincée de librairies attentives et de la vente sur Internet. Nous fonctionnons souvent en co-édition, pour apporter notre regard et notre savoir faire à des projets transdisciplinaires appuyés sur une structure aguerrie ou bien implantée (compagnie d’arts vivants, lieu d’exposition, collectivité…).
Nous ouvrons notre catalogue sur deux collections, Sur un plateau (du visuel lié aux écritures théâtrales et autres arts vivants) et Surfaces sensibles (petites formes photographiques en grand format)…
NB. Le co-auteur, côté photographie, risque de s’appeler assez souvent Ernesto Timor, au moins le temps de trouver une économie permettant de multiplier les projets et s’ouvrir plus largement… Il est franchement inutile de nous adresser des projets et manuscrits jusqu’à nouvel ordre, on a déjà dans nos cartons de quoi nous combler pour un an ou deux !