Photographie, graphisme et édition : et voilà le travail d'Ernesto Timor !
 

Les limites nous regardent

Photo © Ernesto Timor
Un des derniers panoptiques réalisés…

Variations récentes de mon grand projet polymorphe, portrait mais aussi paysage, réaliste mais aussi imaginaire, tout public mais aussi dérangeant, photographique mais aussi transdiciplinaire… ! Sans compter que de nouveaux diptyques viennent, au gré du vent, étoffer la série…
Le cœur du projet est un ensemble de diptyques, dits « Panoptiques naturels », dont cette galerie donne un bon aperçu.
Il en existe actuellement un peu plus d’une quarantaine. Lors des expos, une sélection de tirages est accrochée (choix, format et nombre s’adaptant au lieu, tandis que le reste est généralement projeté, en simple diaporama ou en développements sonores et bougés…

Expo à Lyon, mars 2013


à L’Antre-Autre, 11 rue Terme, 69001 Lyon (Métro Hôtel-de-Ville)
Expo du mardi au vendredi de 9h à 23h, le samedi de 11h30 à 23h, le dimanche de 11h30 à 18h30.
Vernissage le samedi 2 mars à 18h30
Soirée spécialeErnesto & friends (projections et surprises littéraires et musicales) le vendredi 22 mars à 19h30.entrée libre

 

 

Ingrédients nécessaires : un paysage (rural ou urbain), un habitant qui en explore les bornes, enclin à laisser le photographe se pencher par dessus son épaule.  Le cadre est dicté par ce que je connais ou perçois de chacune de ces personnes, il s’agit de portraits que j’espère le plus « justes » possible. Les limites nous regardent est un projet au long cours que je mène depuis plusieurs années, une manière d’appréhender les gens sur leurs « terres ».  Initié en milieu semi-rural, il s’est étendu à des contextes plus urbains et, plus largement, à des décors chargés de sens pour chacun. Des limites imprévues se sont dessinées, seuils qu’on hésite à franchir, pointillés que parfois on est seul à voir.
Le cadre de l’image unique ne sort pas indemne de ce voyage : où sommes-nous exactement ? C’est aussi pour moi un travail sur le doute qui imprègne plus que jamais la vision photographique : format, focus, subjectivité du point de vue… toutes questions de regard auxquelles je tente à chaque fois de donner une réponse à l’équilibre fragile.
J’ai sous-titré ces faux panoramiques « Panoptiques naturels » en clin d’œil à cette expérimentation optique, mais aussi en allusion critique à certains principes politiques ou dispositifs architecturaux qui régentent notre vie sociale sous haute surveillance. Cela relève de l’exorcisme, car ces contemplations partagées sont autant d’utopies de frontières sans surveillance, et de liberté démultipliée.

A titre d’aperçu des variations les plus récentes, la Zone En jeu des Limites nous écoutent, nouveau développement bougé et sonorisé créé en 2012-2013… (musique originale de Valeria Pacella, montage vidéo François Nagir assisté d’Ernesto Timor).

 

Principales étapes de ce projet

  • La Norville (91), mai-juin 2008. Création. Accrochage de plein air dans les jardins de la médiathèque, vernissage-parcours en voix et musique, publication tout au long des pages de la plaquette de saison théâtrale 2007-2008.
  • Montreuil (93), octobre 2008. Accrochage de plein air, dans le cadre des portes ouvertes des ateliers d’artistes.
  • Paris, Théâtre de l’Opprimé, janvier 2009. Accrochage et projections dans le cadre du festival Passer l’hiver ?.
  • Paris, Société de curiosités, février 2010. Soirée dé-concertante, projection-performance en association avec Céline Liger (voix) et Gaël Ascal (musique).
  • Roanne (42), médiathèque, janvier-février 2010. Grand accrochage, projections de Face A et Face B (clips sur la musique de Gaël Ascal), parcours-visite en voix et performance.
  • Briis-sous-forges (91), Maison de la CCPL, avril 2011. Accrochage de l’étape 2011, projection de l’intégrale.
  • Ste-Geneviève-des-Bois (91), septembre-décembre 2011. Accrochage de grands formats en plein air + expo à la médiathèque. Correspondances panoptiques, ateliers décriture photographique menés avec des détenus de Fleury-Mérogis et des lycéens voisins.
  • Lyon, Seyssel (74), Pierrevert (05), printemps-été 2012. Accrochage + projection des Limites nous écoutent.